Le Groupe La Poste, Inria et la Fondation Inria : un partenariat fort pour une société numérique fondée sur la confiance 

Le 30 mars 2021, La Poste, Inria et la Fondation Inria signaient une convention de mécénat pour faire avancer ensemble la recherche en sciences et technologies du numérique. Exploitation éthique des données, développement de la e-santé… retour sur les premiers projets et actions à impact lancés dans le cadre de ce partenariat guidé par l’intérêt général.

30 septembre 2022 / mis à jour le 18 mars 2023

Un mécénat pour restaurer la confiance dans le numérique

Réunis autour d’un socle de valeurs communes, La Poste, Inria et la Fondation Inria partagent la volonté de construire une société numérique fondée sur la confiance. Conjuguant l’engagement de La Poste sur les sujets de transformation technologique et l’expertise scientifique d’Inria sur les enjeux de souveraineté numérique, le partenariat de mécénat qui se déploie depuis avril 2021 vient soutenir le développement de solutions responsables face à la digitalisation de la société.

Portant sur des thèmes correspondant aux engagements sociétaux du Groupe La Poste – le numérique au service du développement durable, la santé numérique ou encore la sécurité et la protection des données des usagers -, le cadre du mécénat décline ses actions selon trois modalités prioritaires :

  • projets de recherche-développement contribuant de manière significative au progrès des connaissances fondamentales diffusées librement au sein de la communauté scientifique internationale et participant à la résolution de problèmes concrets à fort impact applicatif dans des domaines scientifiques en synergie avec les problématiques technologiques du Groupe La Poste ;
  • valorisation de la recherche menée par Inria à travers le soutien au développement des activités de son Startup Studio, suivant les sujets d’intérêt de La Poste ;
  • développement des opportunités de carrières offertes aux doctorants, ingénieurs et post-doctorants afin de répondre aux besoins croissants d’expertise et de compétences en matière de technologies de pointe en France. Inria contribue ainsi à la formation au numérique de près d’un millier de jeunes chercheurs et ingénieurs qui quittent chaque année l’institut après avoir été associés au développement de projets technologiques de haut niveau.

Un soutien résolu à la prise de risque scientifique

Les premières réalisations du mécénat se sont portées vers le soutien aux « Actions exploratoires », un dispositif mis en place par Inria visant à faire émerger des thématiques de recherche novatrices en donnant aux scientifiques les moyens de tester des idées originales mais risquées. La conduite de ces projets, sous forme de galops d’essai, donne la part belle à l’intuition des chercheurs en mobilisant des ressources suffisantes pour une période exploratoire de 18 à 24 mois. Un certain nombre d’actions exploratoires ont ainsi été soutenues dès la première année de mécénat, répondant à deux thématiques prioritaires parmi celles identifiées en 2021.

Améliorer les services numériques dans le domaine de la santé

Les outils numériques, tout en permettant des progrès significatifs dans le domaine de la santé, mettent à l’épreuve la protection des données des patients. Parmi les pistes explorées, le projet FLAMED propose d’étudier une approche décentralisée de l’intelligence artificielle appliquée à la santé. En étroite collaboration avec le Centre hospitalier universitaire de Lille, cette action exploratoire soutenue par La Poste expérimente un système d’apprentissage machine de pointe, garant de la conservation des données en interne. Action connexe bénéficiant aussi du soutien de La Poste, MAMMALS vise pour sa part à fournir des inférences à faible latence en exécutant, à proximité de l’utilisateur final, des modèles simples d’apprentissage automatique qui peuvent également exploiter une (petite) base des données locales.

Redonner confiance dans le numérique

Les algorithmes, responsables aujourd’hui d’un certain nombre de décisions, présentent un biais initial : la quantité et la sélection d’informations auxquelles ils donnent accès. Les projets Inria proposent de rendre plus transparent et intelligible le fonctionnement sous-jacent de ces logiciels. C’est le cas, notamment, de l’action exploratoire IDEM soutenue par La Poste, dont la vocation est de développer de nouveaux modèles mathématiques permettant de prédire le comportement d’agents autonomes dans le cadre d’une prise de décision décentralisée.

Un mécénat qui s’inscrit dans la durée

La Poste et la Fondation Inria inscrivent leur collaboration dans le temps long, celui de la recherche. Elles le font particulièrement via le financement de « Défis » – projets de recherche de grande envergure menés par plusieurs équipes Inria sur une période de quatre années. C’est le cas, notamment, du Défi FedMalin (FEDerated MAchineLearning over the Internet), qui sera lancé en novembre prochain et qui vise à apporter une contribution décisive au champ prometteur de l’apprentissage fédéré. C’est le cas, également, du Défi HyAiAi qui porte sur la création d’un « machine learning interprétable » à travers l’étude et la conception d’approches hybrides combinant des modèles numériques de pointe avec des modèles symboliques explicables. Plus précisément, l’objectif est ici de pouvoir intégrer des contraintes de haut niveau dans les modèles d’apprentissage automatique, de donner aux concepteurs de modèles des informations sur les parties les moins performantes du modèle et de fournir au profane des explications compréhensibles sur les résultats de ce dernier.

Un an et demi après la signature de la convention de partenariat, les échanges nourris entre La Poste, Inria et la Fondation Inria ont permis d’identifier et lancer des actions structurantes dans les domaines de la santé aussi bien que du numérique responsable. Avec la médiation active de la fondation, la collaboration entre les équipes s’est organisée et intensifiée à travers un comité de suivi des projets, des groupes de travail thématiques ou des visites de site.

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